Constitué en avril 1990, par une trentaine d’habitants des villages environnants, ce comité entravé, même combattu par des élus de l’époque et par des associations qui ont tenu à s’en distinguer, connut cependant un certain succès vis à vis des populations locales. Il recueillit jusqu’à 650 membres.
Grâce à l’appui de quelques associations amies : le Comité de Défense de la Barque Vieille, à Vers- Pont du Gard, la S.P.N. du Gard (Société de protection de la Nature), grâce à son travail, à son apolitisme, à sa rigueur, à son refus de céder à des arrangements de façade, il réussit à faire échouer le projet d’aménagement du site du pont du Gard, dit projet Baumet, du nom du président du conseil général de l’époque. Par la vérification des documents officiels bourrés « d’erreurs » et par les comptages qu’il effectua dans le courant de l’année 1991, il démontra que la fréquentation annuelle sur le site n’était pas de 2 5000 000 visiteurs, mais de 800 000, avec une pointe de 8 300 le 15 août ; il en informa l’Elysée, le principal pourvoyeur de fonds.
Les élections cantonales de mars 1994 renvoyèrent les principaux artisans du projet Baumet et le président Baumet lui-même à d’autres occupations. Jusqu’à la fin 2006, le CIDS assura sa tâche, mais vint le moment où ses présidents successifs ne surent comment faire fonctionner ce comité de défense qui n’avait plus rien à défendre, sauf l’imprévisible. Le CIDS fut dissous en décembre 2006.
La masse de travail produite pendant 16 ans, le poids de l’association « connue et reconnue » par les personnalités officielles, les journalistes et les politiques, amenèrent ses membres les plus anciens à fonder d’abord le « Cycle d’information sur le pont du Gard et l’aqueduc de Nîmes », puis en 2010, pour le rendre indépendant, l’actuelle association , « l’Académie Pont du Gard« , à vocation essentiellement culturelle ; et ce, pour sauvegarder ce potentiel si durement acquis.
Ce travail consistait à la mise sur pied de nombreux circuits de visites le long de l’aqueduc, des cycles de conférences, des actions culturelles auprès des populations, des enfants des écoles, du personnel du site du pont du Gard, des étudiants, des enseignants, des stages d’insertion, sa participation à des jurys universitaires, la rédaction de nombreux ouvrages – livres et documents, dont 74 bulletins périodiques totalisant plus de 1000 pages, toutes traitant du même sujet.
Pour en savoir plus : « Le pont du Gard l’a échappé belle » – Claude Larnac
les 74 bulletins du CIDS.
initiateurs : Jacques Compère Roussey et Claude Larnac
Les fondateurs : Mmes, MM. Bouiron, Bourne, Carro, Cecchini, J. Compère-Roussey, S. Compère-Roussey, Deville, Faudier, Larnac, Latard, Lefèvre, Longuet, Loubon, Malbos, Matéo, Thurion, Mangiavacca, Miclot, Paume, Pouliquen, M. Poulon, Prade, Rey, Reydellet, Sauze, Testut, Tého, Vidoni,
L’objet du CIDS » Regrouper tous ceux qui demandent à être associés à l’étude et à la réalisation de tout projet d’aménagement du site du pont du pont du Gard et ce dans le souci de respecter l’environnement et le cadre de vie« .
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Le CIDS a travaillé. Le projet Baumet a été rejeté. Un autre aménagement est en place, géré par un établissement public sur lequel nous fondions nos espérances. Des modifications sur la tarification pour l’accès au site, appliquées à partir du 1er janvier 2017 sont en place, mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous sommes perplexes sur l’autofinancement et l’équilibre financier du site sans le maintien de subventions importantes du département et de la région, à moins que ne soient revues les limites du site (note de C. Larnac).