Conclusions

Pour ses contemporains, Pitot a fait œuvre utile et «son» pont s’intègre parfaitement dans le site : «L’ancien pont du Gard, universellement admiré, est un pont-aqueduc, destiné par les Romains, à conduire à Nismes les eaux de la fontaine d’Eure. Le nouveau pont placé par M. Pitot à côté de l’ancien ne dépare point ce chef d’œuvre de la magnificence romaine».

Eloge funèbre de M. Pitot, 1771
Pendant plus de deux siècles, ce pont Pitot écoulera un trafic routier intense. Par la suite, la création du chemin de fer, puis de l’autoroute A9 pour améliorer les trafics régionaux, nationaux, internationaux et la reconstruction dans les années 1994 du nouveau pont routier de Remoulins assurant la totalité de la desserte locale, feront perdre au pont Pitot son intérêt routier. Il a même été envisagé de le démolir !
Aujourd’hui il ne sert plus qu’aux véhicules de service, ou de secours du site du Pont du Gard et il ne supporte plus qu’une circulation piétonne – il retrouve une seconde vie plus calme. L’aqueduc romain retrouve sa quiétude d’antan dans le cadre prestigieux d’un aménagement global du site.
Vous qui foulez le pont Pitot pour contempler le géant romain, ayez une pensée pour cet ingénieur du XVIII ème siècle, l’ingénieux Henri PITOT.

Michel LESCURE remercie tout particulièrement :

Madame Elisabeth Cordina de l’Etablissement Public de Coopération Culturelle au Pont du Gard,
Madame Catherine Py-Tendille du Conseil Général du Gard, commissaire de l’exposition temporaire «L’ingénieux Pitot»,
le professeur Michel Desbordes ancien directeur de Polytech’Montpellier à l’université de Montpellier II, et Messieurs les professeurs de latin René Briand et Armand Strubel.

Références bibliographiques :

Les éléments factuels de la vie de Pitot ont été repris des éloges funèbres d’Henri Pitot :

  • l’un pour l’Académie Royale des Sciences par Grandjean de Fouchet (pages 143 à 157) de l’histoire de l’Académie des Sciences,
  • l’autre pour l’Académie de Montpellier, manuscrit daté de 1771 de 44 pages de Hyacinthe de Ratte,document détenu par les archives départementales de l’Héraultde «La vie et l’oeuvre d’Henri Pitot (1695 –1771)» par Pierre Humbert, professeur à l’université de Montpellier, en 34 pages extraites du bulletin de la société languedocienne de géographie juillet – décembre 1953, publié ensuite à Montpellier Imprimerie Paul Déhan en 1954.
  • De «Henri Pitot, cancre de génie» par Paul Guiot-Bourg opuscule imprimé par Caractère MC,
    « Architectes et ingénieurs au siècle des lumières » par Antoine Picon en 317 pages aux éditions Parenthèses,
  • « Atlas historique des routes de France et l’histoire des routes de France du moyen âge à la révolution», deux ouvrages de Georges Reverdy édités aux presses des Ponts et Chaussées en 182 pages et 271 pages,
  • « L’hydraulique dans les civilisations anciennes » par Pierre–Louis Viollet aux presses des Ponts et Chaussées en 374 pages,
  • « Les vieux ponts par Jean Mesqui» chez Arthaud en 143 pages et du même auteur le pont en France  avant le temps des ingénieurs aux grands manuels picard en 303 pages,« Pierres et hommes, des pharaons à nos jours » de Jean Kerisel aux presses des Ponts et Chaussées en 170 pages,
  • « Jean-Rodolphe Perronet (1708-1794), premier ingénieur du roi et directeur de l’école des Ponts et  Chaussées » par C. Vacant aux presses des Ponts et Chaussées en 344 pages,
  • « Un ingénieur des lumières : Emiland-Marie Gauthey » – ouvrage collectif de Coste, Picon, et Sidot aux presses des Ponts et Chaussées en 276 pages,
  • « Conception des ponts » – ouvrage collectif de Bernard-Gély et Calgaro aux presses des Ponts et  Chaussées en 360 pages,
  • « Les machines de construction de l’antiquité à nos jours, une histoire de l’innovation » par Philippe  Laurier aux presses des Ponts et Chaussées en 221 pages,
  • « L’aqueduc du pont du Gard » par Claude Larnac et François Garrigue aux presses du Languedoc,
  • « Racontez-moi le pont du Gard par Claude Larnac chez Actes Sud en 151 pages,« Remoulins, histoire des ponts routiers sur le Gardon » par Maurice Billo chez Edisud en 103 pages,
  • « Histoire de Remoulins, manuscrit de Gratien Charvet avec une copie de sauvegarde éditée par la commune de Remoulins en 2012, la transcription a été coordonnée par Maryse Dufaud en 167 pages,
  • « Ponts de France » – ouvrage collectif sous la direction de Guy Grattesat aux presses des Ponts et  Chaussées,
  • « Traité des Ponts et Traité des chemins », deux ouvrages et plusieurs cartes par Henri Gautier(son traité des ponts est à la Bibliothèque de Carré d’Art à Nîmes – dans une version de 1728)  ou pour les cartes et les ouvrages anciens accessibles à la Bibliothèque Nationale de France BNFGallica site internet sous : https://gallica.bnf.fr