Les sites archéologiques du Caylar et du domaine d’Espeyran à Saint Gilles (Gard), par Réjane Roure.

Rejane ROURE, Directrice de l’UMR5140-ASM, Professeure d’Archéologie-Protohistoire, Membre du Labex Archimede « Archéologie et Histoire de la Méditerranée et de l’Egypte anciennes », Responsable du programme technologique SIA-Syslat.

Le Cailar (Gard) – Habitat lagunaire fortifié de l’âge du Fer, situé au sud de Nîmes, important comptoir de commerce protohistorique, occupé depuis le VIe siècle avant notre ère et très impliqué dans les échanges avec Marseille grecque et l’ensemble de la Méditerranée.
L’occupation protohistorique et antique du Cailar se trouve au confluent du Vistre et du Rhôny, à proximité immédiate de la vaste lagune qui occupait le sud de la région durant l’âge du Fer.

En ce qui concerne le site d’Espeyran, il est situé à 4 km de Saint-Gilles, au lieu dit « l’Argentière », nom dû à la quantité de monnaies romaine y ayant été découverte.
Le site a été repéré au début du XXe siècle, par F. Mazauric, puis plus tard par M. G. Sabatier, qui y a fait cesser toute exploitation agricole et en a fait donation, avec le château et le parc en 1964 aux archives de France.
Ce ne sera qu’en 1969, qu’une prospection magnétique révèlera l’étendue du gisement et que des fouilles stratigraphiques ont été entreprises.
Les sondages effectués font ressortir un mobilier à part égale pour l’occupation romaine et pré romaine.
Il semblerait, vu l’état des objets et bâtis trouvés que la fin de l’occupation ai été précipitée.
La première occupation des lieux semble se situer au Ve siècle avant notre ère, peut-être fin du VIe siècle.

Les deux sites font partie d’un réseau de ports lagunaires qui permettait une circulation des marchandises vers le Nord, par le Rhône. Divers comptoirs sont déjà connus sur le littoral méditerranéen, côtés est et ouest.