La famille GAUTIER possédait au moins deux maisons à Nîmes ; l’une près de la cathédrale, l’autre au beau milieu des arènes. A cette époque, les arènes étaient habitées : il y avait un château, des rues, des places, même un morcellement foncier (précurseur du « cadastre ») [4]. La maison de GAUTIER était dans la partie centrale, au niveau de la piste actuelle (parcelle 104).
Nous savons, d’après le texte de Léon Ménard, [ 2 ] que lors de la visite des ducs de Bourgogne et du Berry (petits-fils de Louis XIV), l’une de ses deux maisons brûla le 3 mars 1701.
« Au milieu de la place de la cathédrale, il fut donné un feu d’artifice, mais par un accident malheureux, quelques fusées à serpenteaux étant tombées dans une maison du voisinage qui appartenait à un ingénieur de Nîmes nommé Henri Gautier, le feu y prit subitement avec tant de violence qu’on ne put point y porter un secours assez prompt : de manière que la plus grande partie de la maison fut consumée.
Les princes en furent aussitôt informés ; ils firent donner 50 louis d’or pour indemniser en partie le propriétaire et recommandèrent à l’intendant d’y faire contribuer la ville ».
Le conseil de la ville, le 29 mai approuva l’indemnité fixée à 1000 livres. Notons que l’intendant de Basville avait pris soin de consulter l’évêque Fléchier et les consuls de la ville pour fixer le niveau de cette indemnité.
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