Le traité de la construction des chemins

Publié pour la première fois en 1698, le traité sur la construction des chemins constitue, comme celui sur les ponts, le premier ouvrage traitant de façon complète et détaillé du sujet. Les vastes connaissances d’Henri Gautier, son esprit curieux et une activité considérable le conduisent à déborder largement du sujet déjà vaste de la construction des chemins. C’est ainsi que la troisième édition outre des mises à jour sur les édits déclarations, ordonnances, contient des dissertations sur les canaux d’irrigation et d’arrosage, sur la conduite des fontaines, sur le dessèchement des lacs étangs et marais, sur la pesanteur des eaux, sur le nivellement, sur l’abattage des mâts et leur conduite aux ports de mer. Y figurent aussi un abrégé de son mémoire sur la réparation des chemins démontrant l’intérêt économique d’une politique d’entretien soutenue et une présentation commentée de l’ouvrage de Nicolas Bergier sur l’histoire des grands chemins de l’empire romain.

Le traité proprement dit s’articule selon le plan suivant :

  • les chemins des romains;
  • les chemins des modernes;
  • suivent huit chapitres consacrés à la conception des chemins selon les conditions topographiques (plaine, montagne, pente, creux, bord de rivière ou de mer) et selon la consistance du sol (de bonne à marécageuse, voire à la traversée d’un étang) ;
  • les trois derniers chapitres sont consacrés à des recommandations générales sur la conception du projet, aux pavés des grands chemins et rues des grandes villes et à l’examen des conséquences d’une absence d’entretien.

Négligeons la partie consacrée aux chemins des romains, sauf à y relever une coupe de chaussée antique mesurée près de Langres par Gautier : en partant du fond de la tranchée « des pierres de 5 à 6 pouces de haut posées de champ, 2 à 3 pieds d’empierrement constitué de petites pierres grosses comme des œufs » et analysons sommairement le traité de Gautier selon le déroulement habituel des études et de la construction.

RETOUR