C’est arrivé dimanche 23 décembre 2018 vers 22h 30, l’avant-veille de Noël. Ce vieux pont-aqueduc, centenaire, n’est pas un ouvrage romain. Il fut conçu par l’ingénieur Aristide Dumont, chargé de réaliser un aqueduc moderne (pompes aspirantes et foulantes) à partir de Comps pour alimenter la ville de Nîmes. Élaboré en 1847, retenu et
rejeté plusieurs fois, ce projet fut finalement repris par le « conseil général des Ponts et Chaussées» et le Ministre des Travaux Publics en mai 1869. «Les travaux commencèrent vers la fin de1868 et furent achevés en 1870». Il faudra attendre une quinzaine d’années (1896) pour qu’il devînt opérationnel.
Au sujet des arches- Comparaison à celles du pont du Gard
Les arches du pont du Gard sont du type clavé, c’est-à-dire qu’elles sont montées avec de puissants claveaux massifs (5 quintaux), d’un quart de mètre cube chacun, environ, aux faces réglées au millimètre près, un chef-d’oeuvre d’architecture.
Les arches du pont de Comps, plus jeunes de dix-neuf siècles, sont du type concret (concret = bâti, construit). Elles sont composées de blocs de pierres amalgamées à du mortier de la fin du dix-neuvième siècle. Pas de ceinture, pas d’insertion suffisante dans la masse et un mortier de chaux (?) peut-être pas homogène, probablement tourné à la pelle par des paysans embauchés pendant les saisons creuses. Remarquer la limite de l’effondrement stoppé par la pile restaurée récemment avec du béton de meilleure qualité.
Nous rappelons la conférence gratuite, ouverte à tous, que donnera, à Castillon-du-Gard, le samedi 5 octobre 2019, Michel Lescure, ingénieur en chef du département, membre actif de l’Académie Pont du Gard sur le thème « Les arches du pont du Gard ».