De la construction des premiers qanats (galeries souterraines pour la récupération des eaux infiltrées) en Urartu, vers 800 av. J.-C., ou de l’aqueduc de Sennacherib en Assyrie, vers 690 av. J.-C., c’est-à-dire quatre siècles après le début de l’Âge du fer, en Orient, le pont du Gard et l’aqueduc de Nîmes implantés vers le milieu du premier siècle ap. J.-C., profitèrent d’acquis indispensables :
- la technologie du fer,
- la construction de la voûte,
- les connaissances des ingénieurs assyriens, grecs, étrusques et romains qui maîtrisaient la géométrie dans le plan et dans l’espace ainsi que des notions de physique , à une époque où la boussole n’existait pas.
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Avant le pont du Gard
- – 690, pont-aqueduc de Sennacherib
- -550, aqueduc d’Eupalinos (Île de Samos)
- – 312, l’Aqua Appia, premier aqueduc de Rome
- -272, l’Aqua Anio vetus
- -144, l’Aqua Martia
- -125, l’Aqua Tepula
- -37, l’Aqua Julia
- -19 l’Aqua Virgo
- 2 ap. J.-C. l’Aqua Alsietina
- 36, l’Aqua Claudia et l’Aqua Novus
Quelques dates plus ou moins liées à l’histoire du pont du Gard
- datation des études (vers 30 ap. J.-C. ?)
- Sa construction, vers 40-50 ap. J.-C.
- 41-54, Claude d’origine gauloise devient empereur
- 49, le Nîmois Domitius Afer exerce la fonction de curateur des eaux à Rome
- 54-68, Néron empereur
- Fin du premier siècle : période de réglage sur l’aqueduc de Nîmes
- 97, Frontin écrit le Traité des eaux de la ville de Rome
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- milieu du premier siècle, un séisme aurait détruit une partie de l’aqueduc dans l’actuelle commune de Vers – Reconstruction
- Début, milieu du quatrième siècle autre séisme- reconstruction
- quatrième siècle : utilisation sauvage de l’aqueduc à des fins agricoles, peut-être artisanales,
- Début sixième siècle : abandon progressif de l’aqueduc
- 736- Charles Martel chasse les Wisigoths et ruine le pays- destruction partielle de Nîmes
- juillet 1293, première mention du pont du Gard (Charvet, Histoire de Remoulins),
- 25 juin 1554, plus ancienne esquisse connue du pont du Gard (Platter, étudiant en médecine),
- XIVe siècle, creusement des échancrures au pied de sept piles du deuxième niveau du pont du Gard, côté rive droite de la canalisation
- 1700-1702- restauration du monument
- 1743-1745, construction du pont Pitot, le pont routier attenant au pont romain,
- 1828- pose de témoins pour surveiller l’écartement possible des lézardes qui parcourent les piles,
- 1844, restaurations entreprises par l’architecte Questel,
- 1921, pose d’autres témoins,
- 1900-1907, deux crues centennales du Gardon
- 1932, nouveaux témoins,
- 1935, injection de ciment liquide entre les assises (grave erreur)
- 1950, colmatage des excavations sous-marines à l’aplomb des piles de l’arche majeure du pont du Gard,
- 1958, crue centennale du Gardon
- 1981, mise en place de cinquante-quatre tirants (27 sous chaque pile) pour contenir les massifs rocheux sur lesquels s’appuie l’arche majeure,
- 2002, crue centennale
- 2006, intervention pour consolider les massifs rocheux (Marcel Basso, Michel Lescure)
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1840, inscription du pont du Gard sur la liste des « monuments majeurs »
1932, le site du pont du Gard est classé « site pittoresque »
1985, le site du pont du Gard est classé sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO,
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