Ce ne serait pas un vrai chantier de travaux publics s’il n’y avait pas une réclamation des entreprises ! Dans un mémoire, elles font valoir
- une dépense de 3 500 livres qu’elles ont supportée seules, pour faire une digue protégeant les carrières de l’Estel et un pont de bateaux pour franchir plus facilement le Gardon sans utiliser le passage à gué de Remoulins, ce qui a permis de construire le pont plus vite (sous entendu le maître d’ouvrage en a bénéficié !),
- l’utilisation des bois du Dauphiné plus chers mais plus solides que ceux de Quillan pour la fabrication des cintres, leur renforcement pour la grande arche par quatre jambes de force et un arbalétrier supplémentaire (dispositif approuvé par H. Pitot),
- la création de treuils, palans, machines diverses pour tailler et convoyer, sans les épaufrer, les pierres de parement (sous-entendu le résultat est parfait et mériterait une plus value !),
- la perte de temps pour faire des travaux supplémentaires et l’incidence des crues du Gardon.
Cette réclamation sera rejetée définitivement le 24 février 1746.